Audrey, gérante du camping Pitrera à Porto-Vecchio, partage sa vision d’un camping familial et à taille humaine.
« Pourquoi nous refusons de devenir un camping-usine » – Entretien avec Audrey, gérante du camping Pitrera en Corse-du-Sud
Dans un monde où le tourisme de masse a transformé certains coins de paradis en zones saturées, le camping Pitrera, à Porto-Vecchio, fait figure d’exception. À taille humaine, verdoyant, profondément familial, il séduit ceux qui fuient les alignements de mobil-homes, les allées bétonnées et les soirées trop bruyantes.
Nous avons rencontré Audrey, sa gérante, qui revendique haut et fort une autre idée du camping. Un entretien sans filtre, au cœur de la vraie Corse.
❓ Audrey, on voit de plus en plus de grands complexes avec 300 mobil-homes. Pourquoi avoir fait un choix radicalement différent à Pitrera ?
Audrey : Justement pour ne pas perdre l’âme du camping. Ici, en Corse-du-Sud, on a la chance de vivre dans une nature exceptionnelle. Je ne me voyais pas "densifier" le terrain avec des bungalows collés les uns aux autres. À Pitrera, on privilégie l’espace, l’ombre, l’intimité, parce que c’est ce que les gens cherchent quand ils viennent ici.
Nos clients ne veulent pas des structures impersonnelles où l’on entend son voisin à travers les cloisons. Ils veulent respirer, vivre au calme, profiter en famille. Et nous aussi.
❓ Le camping Pitrera est souvent décrit comme “familial” : que mettez-vous derrière ce mot ?
Audrey : Ce mot, pour moi, il a plusieurs sens. D’abord, c’est la taille humaine : ici, tout le monde se croise, se parle, les enfants jouent ensemble, les parents se retrouvent autour d’un apéro. On n’est pas dans une foule anonyme. On reconnaît nos campeurs, certains reviennent chaque été depuis dix ans.
Ensuite, c’est une vraie ambiance bienveillante. On prend le temps de dire bonjour, de donner des conseils pour les plages ou les randonnées. On a des hébergements confortables, mais sans prétention, avec l’essentiel : de l’ombre, du calme, une piscine agréable, et surtout… une vraie sensation d’être en vacances, pas en usine.
❓ Et justement, comment évitez-vous de devenir “une usine à touristes” ?
Audrey : On résiste à la tentation du tout commercial. On limite volontairement le nombre de mobil-homes. On privilégie la verdure à la bétonisation. On propose quelques soirées à thème, mais jamais jusqu’à 2h du matin avec 300 personnes. On veut que les gens dorment bien. Ce sont souvent des familles, des randonneurs, des amoureux de la Corse.
Et puis on collabore avec des artisans locaux, on recommande des producteurs, on invite les vacanciers à aller découvrir la vraie vie corse, pas juste consommer une animation. Ici, on est accueillis, pas “gérés”.
❓ Quel message aimeriez-vous faire passer aux futurs vacanciers qui vous découvrent ?
Audrey : Qu’il existe encore des endroits simples, chaleureux et humains. Qu’on peut venir en Corse sans chercher forcément le luxe ni l’agitation. À Pitrera, vous aurez une place à l’ombre, du silence le soir, un sourire le matin. Ce n’est pas une promesse marketing. C’est juste ce qu’on est, ici.
📍 En savoir plus :
Camping Pitrera – Porto-Vecchio
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Pitrera Discover – Des idées locales pour des vacances inspirées
Versione italiana
Perché abbiamo scelto di non diventare un campeggio industriale
Audrey, direttrice del campeggio Pitrera a Porto-Vecchio, ci racconta la sua visione del campeggio familiare, verde e accogliente.
English version
Why we refuse to become a factory-style campsite
Audrey, manager of Camping Pitrera in southern Corsica, shares her vision of what a peaceful, family-sized, authentic campsite should be.
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